Les jeux et paris en ligne sont autorisé à Singapour
Le gouvernement de Singapour a récemment annoncé qu’il légaliserait les paris en ligne pour les opérateurs nationaux Singapore Turf Club et Singapore Pools. Les organisations religieuses ont publié une lettre pastorale pour exprimer leurs inquiétudes sur le sujet. D’un autre côté, les partis de l’opposition ont critiqué la mesure. À quand la légalisation intégrale des casinos en ligne ?
L’attitude du gouvernement crée un paradoxe
Depuis quelques années, le gouvernement de Singapour a géré le secteur des jeux de hasard et des casinos en ligne dans une approche pragmatique. Il a permis l’édification de deux casinos dans la cité, ce qui a suscité une répréhension générale de la part des responsables religieux. Lee Hsien Loong, premier ministre de l’époque, avait invité ces autorités à se joindre à l’action afin de modérer les impacts de la décision sur la population. Cela a permis le développement économique de l’Etat. À vrai dire, l’ouverture des casinos en 2010 a multiplié le nombre de visiteurs à Singapour. Le revers de la médaille c’est que depuis cette date, de plus en plus de personnes ont requis des soins contre la dépendance aux jeux d’argent.
Dans tous les cas, Singapour demeure l’un des pays où l’on trouve le plus de joueurs de casino au monde. Il se classe en deuxième position après l’Australie. Les joueurs dépensent en moyenne 1200 dollars de Singapour au jeu. Singapore Pools et Singapore Turf Club ont successivement ouvert leurs portes le 25 octobre et 15 novembre 2016. Pour ouvrir un compte auprès des bureaux de ces opérateurs et avoir la possibilité de placer des paris sur les différentes compétitions sportives ou les jeux de casino en ligne, dont la loterie, chaque joueur doit avoir au minimum 21 ans. Pour Tan Chuan-Jin, ministre du Développement social et de la Famille, le but consiste à offrir un espace de jeu plus sûr aux adeptes des jeux en ligne. En choisissant ces 2 sites, les joueurs évitent de se retrouver sur des sites de jeux clandestins qui sont souvent associés à des activités criminelles.
Les partis d’opposition et les institutions religieuses inquiets
Les partis de l’opposition ont affiché leur désaccord concernant l’adoption de la nouvelle législation sur le jeu. En un minimum de 15 jours, une pétition en ligne contenant plus de 10000 signatures a déclenché la demande de l’arrêt de la législation des paris sur internet. Selon certaines critiques, les autorités sont accusées d’avoir mis en œuvre cette légalisation en vue d’accroitre les revenus du gouvernement, Singapore Turf Club et Singapore Pools appartenant au gouvernement de Singapour. C’est avec ironie que l’opinion a raccordé la décision du Comité international olympique de modifier l’abréviation pour Singapour en SGP avec les encouragements sur les jeux d’argent sur Internet. Le Comité a voulu dissocier pour de bon la connotation négative du mot SIN, ancienne abréviation de Singapour.
De nombreuses personnes se retrouvent interdites d’accès sur les casinos terrestres. Ces mêmes personnes sont interdites d’ouvrir un compte sur les deux nouveaux « casinos en ligne » du gouvernement. Il s’agit d’un sujet très sensible pour les autorités religieuses qui souhaitent établir un bon dialogue avec le gouvernement, tout en décourageant les joueurs à s’inscrire sur les sites de jeux. Elles souhaitent que les parents puissent expliquer aux enfants les dangers engendrés par les activités de paris en ligne autorisés. Elles exhortent le gouvernement à bien apprécier les impacts de cette décision.