Australie : le jeu en ligne attaqué par le nouveau projet de loi du gouvernement
Les opérateurs de jeux d’argent et de casino en ligne opérant en Australie pourraient faire l’objet d’un examen approfondi avec l’introduction d’une nouvelle réforme de la loi sur le jeu. Ils risquent d’avoir une mauvaise surprise une fois que la législation actuelle sur le jeu aura été modifiée. Le gouvernement fédéral a tranquillement introduit une nouvelle loi sur le jeu interactif au Parlement. Ce projet de loi de 2016 est le résultat d’une étude de près d’une année sur la manière dont les sites de paris sportifs en ligne opèrent en Australie. Les opérateurs étrangers illégaux devront remplir certaines exigences afin d’opérer dans le pays. Actuellement, de nombreux grands sites de paris britanniques et irlandais opèrent légalement à Oz, avec des licences du Territoire du Nord.
Les amendes au menu pour les sites de paris illégaux
Les sites de paris illégaux sans licence locale seront confrontés à des amendes de 1,35 million de dollars par jour. L’ACMA (Australian Communications and Media Authority) aura le pouvoir d’infliger des sanctions. « Nous nous attendons à ce que les opérateurs de paris en ligne répondent aux attentes de la communauté », a déclaré Alan Tudge, ministre des Services sociaux, dans une interview accordée à The Guardian. Des lois plus sévères empêcheraient sérieusement ces opérateurs étrangers clandestins d’agir sans scrupule ou de cibler les Australiens vulnérables. Le gouvernement s’est engagé à prendre des mesures plus sévères contre ces opérateurs de jeux d’argent et de casino en ligne étrangers.
Le pari en direct fait réfléchir au jeu
Les membres du gouvernement étaient particulièrement préoccupés par la faille exploitée par les sites de jeu autour des paris « click to call ». Selon les termes de l’IGA, les paris en ligne pendant les matchs sont interdits. Seuls les paris par téléphone ou faits en personne à la sortie d’un TAB sont autorisés. Les sites de paris en ligne ont résisté à cette restriction en installant des logiciels spéciaux permettant aux clients de faire des paris par téléphone via leurs ordinateurs. L’ACMA a tenté d’amener William Hill Australia à réserver l’utilisation du logiciel Click-to-Call, mais en vain. Le nouveau projet de loi de 2016 donnerait à l’ACMA le pouvoir d’infliger ses propres sanctions sans l’aide de l’AFP (Police fédérale australienne).
L’IGA 2016 ira-t-il loin ?
Sans un remaniement systématique du système de licences australien, il est peu probable que le projet de loi de Mitch Fifield soit soumis pour approbation au Sénat. Cette réforme offre peu de précision sur la capacité ou la disposition du gouvernement à fermer les sites illégaux étrangers. Au Royaume-Uni, une nouvelle loi sur les jeux d’argent a été introduite, obligeant tous les sites étrangers à détenir une licence au Royaume-Uni avant d’opérer. La UK Gambling Commission a en effet le pouvoir de délivrer des licences de jeu à des sociétés étrangères. Elle prélève également une taxe de « point de consommation » de 15 % sur les entreprises ayant des clients résidant au Royaume-Uni. Cela contourne le problème des millions de livres sterling investis loin des caisses du gouvernement. La différence avec le modèle britannique est que les opérateurs de jeu britanniques sont autorisés à offrir légalement le poker et les jeux sur internet. Les lois australiennes proscrivent encore les casinos en ligne et le poker.